Visite de l’Exposition Auguste Perret

Le 10 février 2014, les étudiants de l’IUT GCCD ont pu se rendre à Paris pour visiter l’exposition consacrée à l’œuvre d’Auguste Perret. Accompagné par Christophe Delhaye (SNBPE), le groupe a d’abord assisté à une conférence de Patrick Guiraud (Cimbéton), avant de se rendre au Palais d’Iéna à Paris.

Palais_d_IenaL’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé », organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en collaboration avec Fondazione Prada met à l’honneur un des parcours architecturaux les plus inspirants du XXe siècle.

Fils d’un tailleur de pierre communard, Auguste Perret (1874-1954) a joué un rôle de premier plan dans la définition d’une esthétique spécifique au béton armé. Tout au long de sa carrière il a développé une pratique architecturale exigeante fondée sur des dispositifs inédits reliant le pensé, le graphique et le construit en une puissante mécanique créative à l’origine d’un nombre impressionnant de chefs d’œuvre. Son talent a été salué en 2005 par l’inscription d’une partie de son œuvre sur la Liste du patrimoine mondial.

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Le Havre

L’exposition a permis aux étudiants de mieux connaître Auguste Perret et sa démarche à travers huit édifices majeurs : à Paris, l’immeuble de la rue Franklin (1903), le Théâtre des Champs-Elysées (1913), l’église Notre Dame du Raincy (1923), la salle Cortot (1928), le Mobilier national (1934) et le Palais d’Iéna (1937) ; au Havre, l’Hôtel de Ville (1950) et l’église Saint Joseph (1951). Ces huit édifices ont marqué par leur mode d’élaboration inventif et leur rapport à la matière, un enrichissement décisif de l’architecture du XXe siècle.

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Authentique théoricien de l’architecture, Auguste Perret s’est attaché, au cours des années 1930, à une tâche culturelle inédite : créer un nouvel ordre architectural dérivé des techniques modernes de construction. Cet ordre du béton armé dont il élabore le modèle en 1937 au Palais d’Iéna trouvera, après la Seconde Guerre mondiale, un vaste champ d’application au Havre.

Les étudiants ont écrit leurs impressions très positives dans un mini-livre d’or à la fin de la journée.

Cité municipale de Bordeaux

Compte-rendu réalisé par BORGHERO Florent, ROUSSEAUX Dimitri, SALIGOT Vincent, HAICAGUERRE Loïc.

Lors de la visite du chantier de la cité municipale de Bordeaux, nous avons pu suivre une présentation du projet qui a été réalisé par trois conductrices de travaux afin de nous expliquer les différentes étapes de la construction et les problèmes rencontrés lors de la réalisation des travaux.

Après avoir suivie cette présentation, nous avons pu visiter le bâti en construction et découvrir les différentes méthodes de travail.

Situation géographique :

cite-municipale-chantier-8Adresse : Angle cours d’Albret – rue Claude Bonnier – rue du Château d’Eau

Description de l’ouvrage

La cité municipale est un bâtiment en R+9 qui pourra rassembler plus ou moins 850 personnes actuellement réparti sur une quinzaine de sites. Ce bâtiment sera situé en face de l’Hôtel de ville, à l’entrée du quartier Mériadeck et doit donc respecter l’architecture déjà présente des bâtiments voisins tout en essayant de rester dans la modernité.

C’est l’entreprise Cirmad Bouygues qui a obtenu le marché et les architectes qui ont été retenu pour la réalisation de ce projet sont Paul ANDREU et Thomas RICHEZ. Ces architectes ont décidé de réaliser la partie basse de l’ouvrage en pierre blonde et le haut en matériaux verriers afin d’allier transparence et modernité.

Les travaux ont commencés en janvier 2012 et se terminerons en été 2014.

Entreprises intervenant sur le projet

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Quelques chiffres

  • Surface : 21 000 m2 SHON dont 1 500 m2 d’espace accueil pour le public
  • Un espace de restauration municipale de 1 000 couverts par jour
  • Budget : 40 M€

Les principales dates de l’évolution du chantier

Juillet 2010 : Délibération au Conseil municipal
Décembre 2011 : Signature du contrat de partenariat
Janvier-mai 2012 : Clôture et préparation du terrain – démolition
Juillet 2012 : Délivrance du permis de construire
Juillet-nov. 2012 : Dévoiement des réseaux, installation de la base vie et clôture chantier. Décembre 2012 : Terrassements et forages géothermiques
Janvier 2013 : Début des travaux de fondations
Mars 2013 : Début du gros œuvre / structure
Mai 2013 : Pose de la première pierre gros œuvre
Juin / juillet 2014 : Déménagements / emménagements
1er septembre 2014 : Fonctionnement opérationnel des services.

Un projet performant et économe en énergie

cite-municipale-chantier-7L’ambition environnementale du projet est particulièrement forte : La future Cité municipale sera un bâtiment exemplaire, à énergie positive (BEPOS), qui produira plus d’énergie qu’il n’en consomme. Il pourra ainsi répondre aux besoins de rafraîchissement du musée des Beaux Arts voisin.

Description des travaux

Cette visite de chantier s’est déroulée par l’intermédiaire de deux ingénieures béton. L’une s’occupait des voiles de tout le bâtiment et l’autre de tous les planchers.

Durant notre visite, la partie gros œuvre de ce chantier était déjà bien avancée. En effet, sept niveaux étaient finis et les ouvriers finalisaient les élévations du R+8 et commençaient également à couler le plancher haut de ce même niveau dans certaines zones.

Les élévations sont réalisées à l’aide de banches. C’est cette solution qui a été choisi pour effectuer les élévations verticales des structures porteuses de ce bâtiment. Cette solution qui a été choisi par les ingénieurs peut se justifier en termes de coût financier mais aussi de la possibilité de réalisation sur le chantier. Deux types de banches sont utilisés sur ce chantier. Les banches dites classiques, fixées par des attaches au sol, et les banches colisables ou à compas. Les fonctions de ces différentes banches restent les mêmes, seul leur domaine d’utilisation change. Effectivement, les banches à compas sont utilisées pour réaliser les élévations en façades car les deux panneaux de coffrages sont fixés entre eux par un compas stabilisateur. Les banches classiques ne pourraient être utilisées pour réaliser les murs en façades car un des panneaux ne serait pas fixé. De plus, on nous a expliqué, que chaque banche était huilée avant leur utilisation afin de faciliter le décoffrage.

cite-municipale-chantier-6Les compas sont les sortes d’arceaux métalliques qui joignent chaque panneau. Leur maintien en équilibre est assuré par une attache fixée au panneau intérieur. Les panneaux sont les grandes plaques d’acier verticales à l’intérieur desquels sera coulé le béton.

L’une des banches utilisée pour fabriquer les murs extérieurs du bâtiment, repose sur des consoles. C’est-à-dire qu’un élément en porte à faux est rajouté sur l’extérieur permettant de soutenir la banche durant la fabrication du voile.

En ce qui concerne le plancher haut du R+8, les ouvriers commençaient seulement à poser les ferrailles sur lesquelles sera coulé par la suite le béton.

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Lors de la fabrication d’un plancher en béton, celui-ci est coulé sur des plaques huilées qui ont le même rôle que des banches pour la fabrication de voile.

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Ces plaques soutiennent le plancher haut et sont enlevées une fois le béton sec et sont remplacées par des étais de séchage plancher pendant une durée de 28 jours environ, soit le temps que le béton atteigne sa résistance maximale.

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Durant la visite, les personnes en charge de nous faire visiter le chantier nous ont également expliqués que une partie du bâtiment surplomber la ligne de tramway au niveau du R+5. Afin de maintenir ce bâtiment en équilibre, les ingénieurs ne pouvaient donc pas placer des murs porteurs qui auraient gêné la circulation du tramway. Pour remédier à cela les ingénieurs ont décidé de placer cette partie du bâtiment en porte à faux. Cela veut dire que c’est le reste du bâtiment qui soutiendra cette partie-là. Pour cela des tiges en acier ont été  placées dans chaque poutre des niveaux supérieurs qui soumises à de la traction devront maintenir cette partie.

Nous observons sur cette image que les tiges ne font pas toujours le même diamètre. Ceci s’explique par le fait que plus les tiges sont hautes plus le porte à faux est grand. Il est donc nécessaire d’augmenter le diamètre de ces tiges afin qu’elles résistent aux efforts demandés.

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Pour assurer la protection des individus et ne pas perturber la ligne de tramway, une protection a été mise en place pour permettre l’avancement des travaux au niveau de la partie en porte à faux qui surplombe la ligne de tram.

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Ainsi, cette visite de chantier a été pour nous l’opportunité de découvrir les conditions réelles d’un environnement de travail, de rencontrer des professionnels, et de comprendre les étapes d’un chantier.

La construction de la Cité Municipale de Bordeaux est un projet ambitieux pour un meilleur service public. Elle permet de proposer des espaces conviviaux et généreux pour favoriser l’accueil du public et les contacts humains.

De plus, il y a une forte prise en compte environnementale en fabricant un bâtiment à énergie positive.

Nous tenons à remercier Mlles Marina LOPEZ et  Mathilde PINARD, conductrices de travaux chez DV Construction qui nous ont accompagné lors de cette visite.